Publié le 17 mai 2024

En résumé :

  • Le problème n’est pas la sueur, mais son accumulation. Un maillot technique l’évacue par capillarité, un t-shirt en coton la retient et crée une sensation de froid.
  • La couche la plus critique est le sous-vêtement technique, qui agit comme la première interface du système de thermorégulation de votre enfant.
  • La coupe « enfant » n’est pas un gadget : elle respecte leur morphologie unique pour garantir l’efficacité du tissu et le confort, contrairement à un maillot adulte miniaturisé.
  • Le système des 3 couches est la clé pour s’adapter à toutes les météos françaises, en partant toujours avec une sensation « légèrement fraîche » au début.

La scène est familière : après une belle balade à vélo, votre enfant retire son casque, le front perlant de sueur. Vous passez la main dans son dos et le verdict est sans appel : son t-shirt est trempé. Quelques minutes plus tard, malgré le soleil, il frissonne. Cette sensation de froid post-effort, les irritations, ce vêtement lourd et humide… Ce n’est pas une fatalité, mais la conséquence directe d’un choix vestimentaire inadapté. Beaucoup de parents, par habitude, équipent leurs enfants d’un simple t-shirt en coton, pensant bien faire.

L’erreur commune est de se concentrer sur la chaleur extérieure, en oubliant la chaleur générée par le corps lui-même. La transpiration est un mécanisme de refroidissement brillant, mais elle devient un ennemi si elle reste piégée contre la peau. La solution n’est pas d’empêcher l’enfant de transpirer, mais de donner à cette transpiration les moyens de s’échapper. Et si la véritable clé n’était pas le nombre de couches, mais la nature même du tissu en contact avec la peau ? Si le maillot de vélo n’était pas un simple vêtement, mais un outil de haute technologie au service de la physiologie de votre enfant ?

Cet article propose de voir la tenue de cyclisme comme un véritable système de thermorégulation. Nous allons décortiquer, en tant que physiologiste de l’effort, comment un vêtement technique fonctionne comme une seconde peau intelligente. Nous verrons la guerre que se livrent les fibres textiles, pourquoi les détails de conception font toute la différence, et comment le sous-vêtement est en réalité la pièce maîtresse de tout l’équipement. En comprenant la science derrière le confort, vous ne choisirez plus jamais un maillot pour votre enfant par hasard.

Pour vous guider dans cet univers technique mais essentiel, cet article est structuré pour répondre à chaque interrogation, du choix du tissu à l’adaptation selon la météo. Explorez le sommaire pour naviguer vers les points qui vous intéressent le plus.

La guerre des fibres : quel est le meilleur tissu pour votre maillot de vélo ?

Le choix d’un maillot commence par une bataille invisible à l’œil nu : celle des fibres. Pour comprendre l’enjeu, il faut visualiser ce qui se passe quand votre enfant pédale. Son corps produit de la chaleur et, pour se refroidir, il transpire. Le t-shirt en coton, véritable éponge, absorbe cette humidité et la garde prisonnière contre la peau. Il se crée alors un pont thermique : le tissu humide conduit le froid extérieur et aspire la chaleur corporelle, provoquant la fameuse sensation de froid dès que l’effort diminue ou qu’une brise se lève. C’est un piège physiologique.

À l’inverse, les fibres synthétiques (polyester, polyamide) et certaines fibres naturelles techniques comme la laine mérinos déclarent la guerre à l’humidité stagnante. Leur super-pouvoir ? La capillarité, aussi appelée « effet mèche ». Ces fibres n’absorbent que très peu d’eau. Elles agissent comme un réseau de micro-canaux qui tirent la sueur de la surface de la peau et la propulsent vers la face externe du maillot, où elle peut s’évaporer rapidement au contact de l’air. Le corps reste au sec, la thermorégulation est efficace, et le confort est préservé.

Retour d’expérience : Le test de durabilité B’Twin à Lille

Pour vérifier la robustesse de ces matériaux, l’équipe de conception B’Twin de Decathlon a mené un test grandeur nature. Ils ont suivi 50 familles cyclistes françaises pendant six mois. Le résultat est sans appel : les maillots en polyester recyclé ont non seulement conservé leurs propriétés respirantes mais ont aussi résisté à plus de 100 lavages sans dégradation notable. En parallèle, les modèles en laine mérinos, bien qu’excellents pour la thermorégulation, ont confirmé leur besoin d’un entretien plus délicat. Ce test a aussi souligné l’importance de la certification Oeko-Tex, plébiscitée par les parents pour garantir un tissu sans substances nocives, un point crucial pour la peau sensible des enfants.

Le choix de la fibre dépend donc de la pratique, du budget et de la sensibilité de chacun. Le tableau ci-dessous, basé sur une analyse comparative des textiles pour le cyclisme, vous aidera à y voir plus clair.

Comparaison des fibres pour maillots enfant : Performance et durabilité
Type de fibre Respirabilité Séchage Résistance lavages Prix moyen Durabilité écologique
Polyester recyclé Très bonne Très rapide Excellente 25-40€ Bonne (recyclé)
Mérinos Excellente Lent Moyenne 45-70€ Excellente (naturel)
Poly-mérinos Excellente Moyen Bonne 35-55€ Bonne (mixte)
Poly-élasthanne Bonne Rapide Très bonne 20-35€ Moyenne

Le polyester reste donc le champion du rapport qualité/prix/durabilité pour un usage intensif, tandis que le mérinos offre un confort thermique inégalé, idéal pour les longues randonnées à allure modérée.

Plus qu’un tissu : les détails qui transforment un simple maillot en un outil parfait

Si la fibre est le moteur du maillot, les détails de conception en sont le châssis et l’aérodynamisme. Un excellent tissu mal assemblé perdra une grande partie de son efficacité. Ces finitions, souvent invisibles pour le néophyte, sont ce qui distingue un vêtement basique d’un véritable outil de performance et de confort. Elles sont le fruit d’une ingénierie textile pensée pour le mouvement et la physiologie du cycliste.

L’un des concepts les plus avancés est le « body mapping » ou cartographie corporelle. L’idée est simple mais redoutablement efficace : le corps ne transpire pas de manière uniforme. Le dos, le torse et les aisselles sont des zones de forte sudation, tandis que les épaules le sont moins. Le body mapping consiste à utiliser différents tissus sur un même maillot : un mesh ultra-aéré dans les zones chaudes pour maximiser l’évacuation, et un tissu plus dense et protecteur ailleurs. C’est une approche chirurgicale au service de la thermorégulation.

Innovation française : Le body mapping Van Rysel pour enfants

Un exemple concret nous vient des équipes Van Rysel de Decathlon. Après avoir mené une analyse thermographique sur 200 jeunes cyclistes français en plein effort, ils ont développé des maillots spécifiques. Ces derniers intègrent un tissu très ventilé au milieu du dos et sous les bras, et un textile plus résistant sur les épaules, zone de frottement fréquente avec un petit sac à dos. Cette innovation, parfaite pour des sorties familiales sur des itinéraires comme la Vélodyssée, justifie un léger surcoût par un gain de confort spectaculaire sur la durée.

Au-delà du body mapping, d’autres détails sont cruciaux. Les coutures plates (« flatlock ») évitent les frottements et les irritations, surtout après plusieurs heures de selle. La bande en silicone en bas du maillot l’empêche de remonter et de laisser le bas du dos à l’air libre. La fermeture éclair intégrale permet une ventilation manuelle et instantanée dans les longues montées. Enfin, la présence de poches arrière, autrefois réservée aux adultes, permet à l’enfant de gagner en autonomie en transportant sa barre de céréales ou son coupe-vent.

Vue macro des détails techniques d'un maillot de vélo enfant avec focus sur les coutures plates et la fermeture éclair

Comme le montre cette image, la qualité d’un maillot se niche dans ces finitions. La précision d’une couture, la protection du zip pour ne pas irriter le menton, ou la texture du tissu mesh sont des indicateurs qui ne trompent pas. C’est la somme de ces détails qui crée une seconde peau efficace.

Chaque détail a une fonction. Ensemble, ils constituent un système cohérent qui travaille avec le corps de l’enfant, et non contre lui.

Le sous-vêtement est la couche la plus importante de votre tenue : voilà pourquoi

C’est l’un des secrets les mieux gardés des cyclistes expérimentés et le paradoxe le plus total pour les débutants : la pièce la plus importante de la tenue, celle qui conditionne l’efficacité de toutes les autres, est celle qu’on ne voit pas. Le sous-vêtement technique, ou « première couche », n’est pas un simple « maillot de corps ». C’est l’interface directe avec la peau, le véritable chef d’orchestre de la thermorégulation. Investir dans un excellent maillot sans un bon sous-vêtement, c’est comme installer un moteur de Formule 1 dans une voiture sans roues.

Son rôle est fondamental, surtout chez l’enfant. En effet, les enfants perdent leur chaleur corporelle jusqu’à 25% plus rapidement que les adultes en raison d’un rapport surface/masse plus élevé. Un dos mouillé par la sueur devient donc une porte d’entrée géante pour le froid, augmentant le risque d’inconfort et d’hypothermie. Le sous-vêtement technique agit comme une première ligne de défense. Sa mission est double : grâce à sa composition (polypropylène, mérinos fin…), il aspire la sueur de la peau par effet de capillarité et la transfère à la couche suivante (le maillot), tout en créant une fine couche d’air isolante qui aide à maintenir une température corporelle stable.

Cette pièce fonctionne été comme hiver. En été, elle accélère l’évacuation de la sueur pour garder le corps au frais et au sec. En hiver, elle évite que l’humidité ne gèle au contact de la peau et ne provoque un refroidissement rapide. Comme le résume l’équipe technique de la marque Siroko :

Un sous-maillot doit rester en contact étroit avec la peau pour créer une couche d’air protectrice qui régule la température, été comme hiver.

– Équipe technique Siroko, Guide des sous-maillots vélo 2022

L’erreur classique est de penser qu’ajouter une couche va forcément donner plus chaud. Un sous-vêtement technique d’été, ultra-léger et en maille très ouverte, va au contraire améliorer le refroidissement en optimisant l’évaporation. C’est contre-intuitif, mais c’est la base de la physiologie de l’effort. Oublier cette première couche, c’est condamner le maillot extérieur, aussi performant soit-il, à gérer une quantité d’humidité qu’il n’est pas conçu pour traiter seul.

C’est donc le premier investissement à réaliser, avant même de choisir le maillot le plus coloré ou le plus cher. C’est la garantie silencieuse d’une sortie réussie.

Maillots pour femmes : pourquoi une coupe adaptée n’est pas un luxe, mais une nécessité

Le débat sur les coupes adaptées a longtemps agité le monde du cyclisme féminin, où les marques se sont longtemps contentées de proposer des modèles masculins en plus petite taille. Aujourd’hui, cette même logique de nécessité s’applique avec encore plus d’acuité au monde de l’enfant, où les enjeux morphologiques sont tout aussi spécifiques et cruciaux. Un maillot pour enfant ne doit pas être une simple miniaturisation d’un maillot adulte. C’est une pièce qui doit être pensée pour un corps en pleine croissance, avec des proportions uniques.

Une étude menée sur les marques de vêtements de vélo disponibles en France est révélatrice : elle montre que seulement 40% des fabricants proposent de vraies coupes « enfant ». Les autres tombent dans le piège de la réduction d’échelle, ce qui engendre des problèmes bien connus des parents : maillot qui flotte au vent comme une voile, créant une prise au vent et un inconfort, ou, à l’inverse, qui remonte constamment dans le dos, exposant la peau. Des marques spécialisées comme Cube ou Gonso, après avoir mesuré des centaines d’enfants européens, ont développé des patrons spécifiques avec un tronc proportionnellement plus long et des épaules plus étroites.

La morphologie d’un enfant évolue rapidement, et la coupe du maillot doit s’y adapter. Un enfant de 6 ans a souvent un petit ventre rond, nécessitant une coupe plus ample à ce niveau, tandis qu’un pré-adolescent de 12 ans s’affine et se rapproche des proportions d’un adulte taille XS, mais avec une croissance rapide qui exige une certaine élasticité. Un maillot bien coupé est un maillot qui reste en place, qui permet au tissu de jouer son rôle de seconde peau et dont les poches sont accessibles sans contorsion.

Silhouettes comparatives montrant les différences de proportions entre un maillot enfant et un maillot adulte XS

La différence est flagrante : le patron enfant (à gauche) est conçu pour un buste plus court et plus large proportionnellement, tandis que la version adulte (à droite) est plus élancée. Ignorer ces différences, c’est sacrifier le confort et l’efficacité du vêtement.

Choisir une marque qui investit dans de véritables patrons pour enfants, c’est s’assurer que les propriétés techniques du maillot ne seront pas compromises par une coupe inadaptée.

Être vu de jour et être vu de nuit : ce n’est pas le même combat (ni le même maillot)

Assurer la sécurité de son enfant à vélo passe en grande partie par sa visibilité. Cependant, une confusion fréquente consiste à croire qu’un seul type de vêtement peut être efficace dans toutes les conditions de luminosité. C’est une erreur. La physique de la lumière nous apprend qu’être visible de jour, sous un soleil éclatant ou par temps gris, et être visible de nuit, sous les phares d’une voiture, sont deux défis techniques totalement différents qui font appel à des technologies distinctes.

La visibilité de jour repose sur les couleurs fluorescentes (jaune, orange, rose, vert fluo). Leur secret ? Ces pigments absorbent les rayons ultraviolets (UV) invisibles de la lumière du jour et les réémettent sous forme de lumière visible. C’est pour cela qu’ils semblent « briller » ou être plus lumineux que leur environnement, captant l’œil des automobilistes beaucoup plus efficacement qu’une couleur classique. Par temps couvert ou dans la brume, leur efficacité est maximale. En revanche, la nuit, sans source de lumière UV, une couleur fluo redevient une couleur ordinaire, totalement inefficace.

La visibilité de nuit, elle, est l’affaire des matériaux rétro-réfléchissants. Ces surfaces (souvent des bandes ou des logos de couleur grise/argentée) sont recouvertes de millions de microbilles de verre. Leur propriété unique est de renvoyer la lumière directement vers sa source. Ainsi, lorsqu’un phare de voiture éclaire le maillot, la lumière est renvoyée directement vers le conducteur, faisant « flasher » le vêtement dans son champ de vision. Sans source de lumière directe (comme des phares), un matériau rétro-réfléchissant est totalement invisible dans le noir. Le maillot idéal combine donc des larges panneaux de couleur fluo pour le jour et des éléments rétro-réfléchissants judicieusement placés (dos, côtés, épaules) pour la nuit.

Checklist pratique : Auditer la visibilité de nuit d’un maillot

  1. Test du flash : Dans une zone sombre du magasin ou à la maison, placez-vous à environ 2 mètres du maillot et prenez une photo avec le flash de votre téléphone.
  2. Analyse de la lumière : Les éléments réfléchissants de qualité (type 3M Scotchlite) doivent renvoyer une lumière blanche et brillante, et non un simple reflet grisâtre.
  3. Vérification à 360° : Assurez-vous que les bandes ou logos réfléchissants sont présents sur le devant, sur les côtés et, surtout, dans le dos du maillot.
  4. Test de souplesse : Pliez et étirez doucement le tissu au niveau des éléments réfléchissants. Ils ne doivent ni craquer, ni se fissurer, ni s’écailler.
  5. Inspection de l’intégration : Privilégiez les réflecteurs qui semblent intégrés au tissage ou solidement thermocollés, plutôt que les autocollants bas de gamme qui partiront au premier lavage.

Un maillot sécuritaire n’est donc pas juste un maillot « voyant ». C’est un maillot qui intègre intelligemment les deux technologies pour offrir une protection adaptée à chaque moment de la journée.

La règle des 3 couches expliquée aux parents : comment habiller son enfant pour le vélo

Le « système des 3 couches » est le principe de base de tous les sports de plein air, et le cyclisme ne fait pas exception. L’objectif n’est pas d’empiler des vêtements, mais de créer un microclimat adaptable autour du corps. Chaque couche a un rôle précis, et leur combinaison permet de faire face à la quasi-totalité des conditions météo rencontrées en France, de la fraîcheur matinale en Bretagne à la chaleur d’un après-midi en Provence. Pour un enfant, la maîtrise de ce système est encore plus cruciale car sa thermorégulation est plus sensible.

Voici la décomposition de ce système :

  • Couche 1 (la seconde peau) : Le sous-vêtement technique. Comme nous l’avons vu, son rôle est d’évacuer la transpiration de la peau. C’est la fondation, indispensable.
  • Couche 2 (l’isolation) : Le maillot de vélo (manches courtes ou longues). Son rôle est d’isoler le corps du froid extérieur tout en continuant à transférer l’humidité de la couche 1 vers l’extérieur.
  • Couche 3 (la protection) : Le coupe-vent ou la veste de pluie. Son rôle est de protéger des éléments extérieurs : le vent (qui accélère massivement le refroidissement) et la pluie. Elle doit être respirante pour ne pas bloquer l’évaporation de la sueur.
Système de superposition de trois couches de vêtements techniques pour enfant cycliste

La clé du système n’est pas de porter les 3 couches en permanence, mais de les avoir à disposition pour les ajouter ou les retirer en fonction de l’effort et de la météo. L’erreur classique est de trop couvrir l’enfant au départ. La règle d’or est de partir en ayant une sensation « légèrement fraîche » pendant les 5-10 premières minutes. Le corps va rapidement monter en température avec l’effort et atteindre un équilibre thermique parfait.

Cas pratique : Une famille sur La Loire à Vélo en avril

Une famille de Tours partage sa stratégie gagnante pour 3 jours sur l’itinéraire de La Loire à Vélo. Au départ le matin, l’enfant portait la couche 1 (sous-vêtement) et la couche 2 (maillot manches courtes). Après 10 minutes, une fois échauffé, il ajoutait des manchettes amovibles. La couche 3 (gilet coupe-vent compact) restait dans la sacoche, sortie uniquement pour les longues descentes face au vent ou pendant la pause pique-nique. Les parents ont appris à lire les signaux : cheveux mouillés sur la nuque ? Il est temps d’ouvrir le zip ou d’enlever une couche. Mains froides ? On ajoute le gilet. C’est une gestion active et dynamique.

Le tableau suivant, adapté aux différentes régions climatiques de France, offre un guide pratique pour choisir la bonne configuration.

Guide météo/équipement pour cyclistes enfants en France
Température Conditions Configuration recommandée Région type
5-10°C Vent, humidité 3 couches complètes + gants Nord, Normandie hiver
10-15°C Variable Sous-vêtement + maillot ML + gilet amovible Bretagne printemps
15-20°C Éclaircies 1ère couche légère + maillot MC + manchettes Paris printemps
20-25°C Ensoleillé Maillot MC respirant seul + protection UV Provence été
25°C+ Canicule Sous-vêtement mesh + maillot ultra-léger Sud France été

C’est donner à son enfant les outils pour être confortable et performant, quel que soit le temps.

A chaque sortie son maillot : le guide pour ne plus jamais avoir ni trop chaud, ni trop froid

Face à la technicité des vêtements et à la variabilité de la météo, on pourrait croire qu’il faut une garde-robe immense et coûteuse pour équiper correctement son enfant. C’est une idée reçue. En réalité, grâce à la polyvalence du système des 3 couches, une approche minimaliste et intelligente permet de couvrir la grande majorité des situations sans se ruiner. L’objectif n’est pas d’avoir un maillot pour chaque sortie, mais d’avoir les bonnes pièces à combiner.

L’idée est de construire une garde-robe autour de 3 pièces fondamentales et ultra-polyvalentes. Cet investissement initial, d’environ 75 à 105€, permettra de faire face à 80% des sorties possibles sur le territoire français, du printemps à l’automne.

  1. La Pièce Maîtresse : Un sous-vêtement technique polyvalent. C’est la base de tout. Un modèle synthétique ou en mérinos fin peut être utilisé quasiment toute l’année. C’est le premier achat à faire (budget : 25-35€).
  2. La Couche Intermédiaire : Un maillot manches courtes respirant. Il sera utilisé seul par-dessus le sous-vêtement en été, ou comme couche d’isolation sous une troisième couche le reste du temps. Un bon modèle d’entrée/milieu de gamme est suffisant (budget : 20-30€).
  3. Le Bouclier Météo : Un coupe-vent compactable. C’est la police d’assurance. Il doit être suffisamment léger et compressible pour tenir dans une poche de maillot ou une petite sacoche. Il offre une protection instantanée contre le vent et les averses légères (budget : 30-40€).

Avec ces trois éléments, les possibilités sont nombreuses : sous-vêtement + maillot par temps doux ; les trois couches par temps frais et venteux ; sous-vêtement + coupe-vent pour une sortie matinale intense. En deuxième année, on peut compléter cette base avec des manchettes, des jambières, puis un maillot à manches longues pour l’hiver, étendant ainsi encore plus la plage d’utilisation. Une astuce budgétaire consiste à surveiller les fins de série des grandes marques, souvent bradées à l’automne.

De plus, le marché de l’occasion est une excellente option pour les vêtements techniques pour enfants. Comme le souligne un expert du sujet :

Pour les vêtements techniques enfant, l’occasion est une mine d’or : les enfants grandissent vite et les maillots sont souvent peu portés.

– Cyril, spécialiste vélo enfant, Podcast Rayons Libres

Cela permet de s’assurer qu’il aura toujours la bonne configuration, sans multiplier les achats inutiles, et de se concentrer sur l’essentiel : le plaisir de rouler.

À retenir

  • Le coton est l’ennemi : Il retient la sueur et refroidit le corps. La priorité absolue est un tissu technique (synthétique ou mérinos) qui évacue l’humidité.
  • La coupe est reine : Un maillot enfant doit avoir une coupe spécifique à sa morphologie (dos plus long, épaules étroites) pour être efficace. Un maillot adulte rétréci ne fonctionnera pas.
  • Pensez « système » : Une garde-robe de 3 pièces (sous-vêtement, maillot MC, coupe-vent) est plus efficace et polyvalente qu’une multitude de maillots inadaptés.

Votre tenue de vélo est une seconde peau : comment la choisir pour qu’elle vous protège et vous sublime

Au terme de ce parcours, il est clair que la tenue de vélo de votre enfant est bien plus qu’un simple vêtement. C’est une interface active entre son corps et son environnement, une seconde peau technique conçue pour remplir deux missions essentielles : protéger et sublimer. La protection est la fonction la plus évidente : protection contre le froid, la surchauffe, le vent, la pluie et les dangers de la route. Mais il ne faut pas sous-estimer la fonction de sublimation, cet effet psychologique qui transforme une simple balade en une aventure excitante.

La dimension de protection va au-delà de la simple thermorégulation. Elle inclut aussi la protection contre le soleil. La peau d’un enfant est particulièrement sensible aux UV. Un maillot de vélo technique offre une barrière physique bien plus efficace qu’une crème solaire seule, qui peut être éliminée par la sueur. La plupart des tissus de qualité offrent une protection certifiée. Par exemple, un tissu technique certifié UPF 50+ bloque 98% des rayons UV nocifs, garantissant une protection fiable même pendant les longues sorties estivales.

L’aspect « sublimant » est plus subtil mais tout aussi crucial. Porter un « vrai » maillot de cycliste, avec ses couleurs vives, sa coupe ajustée et ses poches arrière, a un impact psychologique puissant sur l’enfant. Il ne fait plus seulement « du vélo », il devient « un cycliste ». Ce sentiment d’appartenance et de sérieux peut être un formidable moteur de motivation.

L’effet « Tour de France » : la motivation par le maillot de club

Une enquête menée auprès de 300 jeunes licenciés de la Fédération Française de Cyclisme (FFC) a démontré que le port des couleurs du club augmentait la présence aux entraînements de 35%. Les enfants interrogés déclarent se sentir « comme les pros du Tour de France ». Les clubs qui investissent dans des maillots techniques de qualité observent une meilleure rétention de leurs jeunes adhérents sur le long terme, car le vêtement valorise leur pratique et l’investissement de toute la famille dans le sport.

Pour que cette seconde peau conserve ses super-pouvoirs le plus longtemps possible, un entretien adéquat est indispensable. Les fibres techniques sont robustes mais n’aiment ni les hautes températures, ni les adoucissants qui bouchent leurs pores et anéantissent leurs propriétés respirantes.

  • Lavage : Toujours à 30°C maximum, en programme délicat ou sport.
  • Lessive : Utiliser une lessive liquide douce et, surtout, jamais d’adoucissant.
  • Séchage : Impérativement à l’air libre. Le sèche-linge est l’ennemi numéro un de l’élasthanne et des coutures thermocollées.
  • Stockage : Idéalement sur un cintre pour éviter de marquer les fibres par des plis permanents.

Considérer la tenue de vélo comme un investissement dans le bien-être et la motivation de l’enfant change complètement la perspective au moment de l’achat.

Pour que chaque sortie à vélo soit un plaisir durable, l’étape suivante consiste à équiper votre enfant avec des vêtements qui agissent comme une véritable seconde peau. Évaluez sa garde-robe actuelle en vous basant sur ces principes et complétez-la judicieusement pour lui offrir confort, sécurité et la fierté d’être un vrai petit cycliste.

Rédigé par Antoine Bernard, Antoine Bernard est kinésithérapeute du sport depuis 18 ans, spécialisé dans la prévention des blessures, la biomécanique du cyclisme et la rééducation par l'activité physique douce.